L’Eglise Notre-Dame de L’Assomption

Édifice emblématique de la commune de Bouin, l’église Notre Dame de l’Assomption a des origines très anciennes puisque ses fondations remontent au XIIe siècle. Brulée presqu’entièrement en 1472 lors de l’invasion du roi Louis XI qui marchait contre le duc de Bretagne, elle est reconstruite dès le XVe siècle. Quelques parties anciennes sont à observer comme: la tour du clocher dans sa partie basse, le mur du chevet et l’ancienne sacristie. Pendant la Révolution, l’église est privée de prêtre et sert d’écurie. Elle est vandalisée par les Républicains et son trésor est volé. Comme on peut le lire sur une plaque apposée sur la façade ouest de l’église, le 6 décembre 1793, 85 personnes dont 65 femmes trouvent refuge dans l’escalier du clocher. Elles sont découvertes par un soldat du général HAXO et immédiatement capturées ; la plupart sont ensuite exécutées. Agrandie à la fin du XIXe siècle, l’église se pare de nombreux éléments ornementaux d’intérêt.

Le clocher dont la flèche a été mainte fois reconstruite culmine à près de 50 mètres et sert depuis des temps immémoriaux de point d’amer pour les marins de la baie

LES RETABLES

Les retables de l’église Notre Dame de l’Assomption sont remarquables. Sur les trois que compte l’église, deux sont tout à fait exceptionnels. Le maître autel date du XVIIIe siècle et le tabernacle qui le surmonte est un chef d’œuvre d’ébénisterie. Il est l’œuvre du sculpteur des Sables-d’Olonne Jean-Emmanuel MERCIER (1743-1821) et puise son style dans l’esprit baroque. L’ensemble du retable est quant à lui réalisé par les maîtres rétabliers de l’école
de Laval CORBINEAU et SIMMONEAU. Il se pare de colonnes de marbre angevin et de guirlandes de fleurs et de fruits. La toile centrale, complétement repeinte au milieu du XXe siècle, représente l’Annonciation. Également réalisé par les rétabliers lavallois, le retable de Saint-Jean Baptiste ou retable des sauniers est situé dans le transept sud. Datée du XVIIIe siècle, sa toile centrale présente le baptême du Christ. On y distingue d’étonnants motifs comme, dans un médaillon central, la figure du Père Éternel reconnaissable à sa longue barbe, figure rare en iconographie religieuse. Ces deux retables sont classés à l’inventaire des Monuments Historiques. Le retable du Rosaire est quant à lui plus récent, il date de 1875 et est le fruit du travail du sculpteur nantais Pierre POTET.
Réalisé en pierre calcaire, il remplace un retable plus ancien très altéré pendant la Révolution ; de l’ancien édicule ne subsiste que les colonnes de marbre.

LES VITRAUX

Excepté le Grand Vitrail  dont l’installation remonte au XIXe siècle, les vitraux de l’église de Bouin sont l’œuvre du maître verrier Yvan GUYET dit VAN GUY (1930-2017). Installés à partir des années 80, leur réalisation vient bouleverser la technique ancestrale du verre et du plomb. Les vitraux de l’église sont en effet composés de pavés de verre multicolores, liés entre eux par un mortier composé de béton et de résine. Du point de vue esthétique, le travail de VAN GUY rompt avec celui de ses prédécesseurs en proposant une figuration moderne à tendance géométrique, ainsi que des compositions abstraites très colorées. Les vitraux des deux transepts illustrent
le Baptême du Christ au sud et la Vierge au Rosaire au nord, comme un écho aux retables qu’ils côtoient. Dans le bas-côté nord figurent des saints modernes telle Sainte Marie Euphrasie PELLETIER (1796-1868), figure locale rappelée par la présence du blason de Bouin.

La Mère PELLETIER a fondé la congrégation Notre-Dame du Bon Pasteur à Angers ; elle y accueillait les femmes de mauvaise vie. Dans le bas-côté sud, des personnages de l’Ancien Testament viennent compléter cet ensemble original et plein de couleurs

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×