Du Sel aux Huîtres : une histoire de mer !

Le Sel 

C’est d’abord le sel qui fit la fortune de l’ancienne « Isle de Bouin » et ce des l’époque romaine. Avec l’évangélisation de Saint-Martin de Vertou, les moines vinrent s’installer sur le petit ilot et travaillèrent le sol pour le couvrir de marais salants.

L’apogée de la saliculture, entre les 17ème et 18ème siècles, fit de Bouin un centre de production des plus importants de la façade atlantique. De cette richesse passée nous restent de vieux logis, des marais ou bien encore de les fastueux retables baroques de l’église.

L’envasement progressif du Dain et la concurrence du sel de mines et des salines du Midi provoquèrent rapidement un déclin tragique de cette culture séculaire. Aujourd’hui, quelques sauniers perpétuent néanmoins cette tradition.

Les Huitres

Connue depuis l’époque gallo-romaine et au Moyen-âge, appréciée des rois de France, l’huitre inspira aussi Jean de La Fontaine dans plusieurs de ses fables. L’apparition de la culture de l’huitre se situe vers le milieu du 19ème siècle où elle était contrôlée de septembre à avril.

C’est vers 1875 que l’ostréiculture est née avec à « l’ostréa-édulis» (huître plate). L’huître portugaise fait son apparition en 1866 dans l’estuaire de la Gironde après que le capitaine du bateau à vapeur « Le Morlaisien» venant du Portugal, pris dans une tempête, jette par-dessus bord la cargaison d’huîtres qu’il transportait dans les cales de son navire pour éviter le naufrage. Cet incident fit le bonheur de toute une région.

Trouvant dans ce secteur un climat et une température de l’eau qui lui convenait, le naissain, entrainé par le courant, se répandit jusqu’aux iles d’Oléron et de Ré. Au tout début des années 20, une maladie foudroyante anéantit presque en totalité les huitres plates, seules les portugaises furent épargnées. Guère appréciée à son arrivée sur le marché, elle s’imposera, sera cultivée et commercialisée dans les bassins d’Arcachon et de Marennes Oléron. Des essais d’acclimatation d’huitres portugaises à partir de 1947 permirent d’obtenir des résultats supérieurs aux espérances des promoteurs de la mesure. La surproduction et la surcharge des parcs entraineront, en 1956, un fort ralentissement de la croissance et un exode des hommes vers la Vendée.

A cette époque, de nombreux ostréiculteurs de la région de Bourcefranc-Marennes (17) vinrent s’installer dans les localités bordant la Baie de Bourgneuf. Leurs connaissances en la matière ont largement contribué à la formation dans la Baie d’une génération de professionnels de l’huître. Auparavant, ils étaient fermiers. L’hiver qui mettait leurs exploitations en sommeil, permettait de fournir une main-d’oeuvre disponible pour les parcs à huîtres.

Aujourd’hui on compte environ 180 installations de production sur la commune de Bouin, consacrées principalement à l’ostréiculture mais aussi aux cultures marines (aquaculture) et cela grâce à un nouveau polder de 200 ha pris sur la mer avec les nouvelles digues, construites entre 1959 et 1962. Ce polder est unique en Europe, de part sa situation et ses aménagements.

L’huître de la Baie de Bourgneuf est commercialisée sous l’appellation « Huître Vendée Atlantique». La route de l’Huître qui part de la Bernerie en Retz, en Loire Atlantique, passe sur la commune de Bouin, fait des escales gourmandes au port des Brochets et au Polder du Dain avant de se prolonger vers la Barre de Monts.

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